Rôle dans Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire :
Mr. Poe, le directeur de la banque des Baudelaire.
Rôle dans Harry Potter : Peter Pettigrow,
ancien ami de James Potter, Sirius Black et Remus Lupin (qu'il a trahis) ;
alias Queudver, serviteur de Voldemort et Animagus se transformant en rat
(il est alors adopté par la famille Weasley qui le nomme Croûtard durant la déroute de son maître).
(dans Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, la Coupe de feu, le Prince de sang-mêlé
et les Reliques de la Mort - 1ère partie - 2004, 2005, 2009 et 2010)
Note : En matière d'orphelins, on peut affirmer sans concession que la culture britannique est la maîtresse du genre ! Depuis bien longtemps, elle a eu en effet de quoi nourrir ses histoires.. Et Harry Potter est bien loin d'être le seul héros à avoir un jour perdu ses parents quand il était enfant. Ainsi, dans la grande famille des orphelins, nombre de personnages tirés le plus souvent de la littérature anglo-saxonne font parti de ce cercle d'infortunés. Et depuis quelques années, même Hollywood semble s'être plus que jamais emparé du sujet. Et bien sûr, Harry Potter a été l'un de ceux qui ont contribué à ce choix ciblé, facteur d'une émotion certaine chez le public contemporain. Tiens, prenez rien que pour exemples les films que j'ai cités, où ont joué des acteurs de la saga : dans plus de la moitié, les héros de ces films n'ont pratiquement jamais connu leurs parents, ou n'ont pas eu l'occasion de grandir avec eux ! Tout d'abord, les deux super-héros qui se sont affrontés cet été sur grand écran, Batman et Spider-Man : tandis que l'un a vu ses parents mourir devant ses yeux, tués par un malfrat qui voulait les voler, avant d'être élevé par son majordome Alfred, l'autre a vu ses parents disparaitre du jour au lendemain sans savoir pourquoi, pour être confier (que de similitudes !) à son oncle et sa tante.. Dernièrement, on a également appris que l'un des héros (devenu cinquantenaire) les plus célèbres du cinéma est lui-même orphelin ! James Bond a ainsi vu son destin tout tracé le jour où ses parents ont été tués dans le cottage familial, situé (hmm..) dans les Highlands écossais.. Dans le film, c'est le garde-chasse (le garde-chasse, vous dîtes ?..) lui-même qui le dit ! Prenons ensuite les héros labellisés Disney : au départ destinés aux enfants, les contes dans lesquels sont dérivés les films ont pratiquement tous pour héros un (ou des) orphelin(s) ! Robin des bois a vu son père mourir, tué par les hommes du Shérif ; la plupart des chiots dalmatiens enlevés par Cruella (99-15 = 84) ont perdu leurs parents ; Peter Pan a oublié les siens, tout comme les "Enfants Perdus" ; on ne connaît pas ceux d'Alice, élevée par une gouvernante ; et on connait tous le sort des parents de Blanche-Neige, la mère tuée par une étrange maladie, le père empoisonné par la future Belle-Mère, Reine et sorcière.. Enfin, l'énorme gorille Joe et son amie Jill ont tous les deux vu leur mère mourir alors qu'ils étaient enfants.. Tant d'exemples sont flagrants quant à la présence des orphelins dans le cinéma récent. Et il est encore plus étonnant de voir que dans tous ces films ont joué des acteurs de la saga de l'orphelin (sûrement) le plus célèbre de ces dernières années !..
Il est temps maintenant de parler du présent film.. cette fois également tiré d'un phénomène de littérature jeunesse un poil moins important que celui d'HP, mais assez pour profiter de la vague que ce dernier a engagée au début des années 2000 pour (commencer à) être adapté au cinéma. Tiré des trois premiers tomes (sur treize, comprenez le chiffre "porte-malheur") d'une série de livres signée de l'Américain Lemony Snicket (de son vrai nom Daniel Handler), Les Orphelins Baudelaire (je raccourcis opportunément l'interminable titre français) ont cru pouvoir se faire une place de choix au box-office aux côtés de leur confrère notre sorcier à lunettes (bon ok, je suis un peu antipathique).. Mais c'était sans compter sur un humour noir et une histoire trop sordide pour attirer massivement le jeune public. Ainsi, s'il y a eu succès littéraire, on peut dire que la franchise ciné a pris l'eau, au point de ne pas programmer, comme beaucoup de sagas fantastiques après elle (pensons à Eragon, À la croisée des mondes, Narnia dans une moindre mesure..), d'épisode suivant.. Pourtant, ce n'est pas le casting qui a manqué, car outre les trois orphelins (un peu mièvres, d'accord), dont le frère (qu'on se le dise !) ressemble fichtrement à Harry Potter sur les dessins de couverture, et dont l'acteur a même participé à l'impressionnant casting pour interpréter celui-ci, on pouvait compter sur Jim Carrey pour jouer avec brio (et sadisme) le malfaisant et détraqué Comte Olaf !.. Mais aussi sur la grande Meryl Streep dans le rôle de la tante Agrippine ou sur Jude Law pour celui du narrateur Snicket.. Mais celui qui nous intéresse ici est bien évidemment Timothy Spall, notre Queudver potterien, qui jouait ici le banquier de service cherchant le plus vite possible (et tant bien que mal) à se débarrasser des enfants de ses clients décédés.. Il faut dire que le contraste est là aussi flagrant entre l'aspect d'aristocrate, bourgeois et propre-sur-soi dont il dispose chez les Baudelaire et son physique de rat à l'aspect crasseux et repoussant dans HP ! C'est pourtant la même année qu'il est apparu dans les deux franchises..
Penn-Eleen, Posté le dimanche 29 décembre 2013 12:44
Le maquillage de Mr.Poe est bien fait, je ne l'avais non plus pas reconnu !