Je fais mon retour à l'occasion des vacances scolaires en vous postant enfin la suite et fin de ma fan-fiction débutée au début de l'année, qui suit l'odyssée d'un fameux chien que vous connaissez bien... ;) N'oubliez pas que vous pouvez relire les parties précédentes en cliquant sur le tag "fan-fiction" en bas de ce post !
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La cliente moldue qui m'avait découvert avait dû prévenir sa communauté de ma présence éphémère au village de Dufftown. Bien que je n'aurais rien eu à craindre de la part des autorités moldues, transformé en chien, l'arrivée probable d'Aurors ou de Détraqueurs dans le village quelques heures plus tard aurait considérablement augmenté les risques.
Quoiqu'il en soit, je continuai mon petit périple à travers les Highlands jusqu'au château de Poudlard. Ma destination ne serait cependant pas le château en lui-même, dont la sécurité avait dû être renforcée (si le ministère avait permis qu'un Détraqueur fouille le train, pourquoi n'aurait-il pas posté quelques Détraqueurs autour de l'école ?), mais un autre village par lequel je pourrais accéder au château sans trop de danger.
Pré-au-Lard disposait en effet de plusieurs passages secrets reliant celui-ci au château de Poudlard. James, Remus, cet infâme rat et moi les empruntions souvent durant notre scolarité (même si celui que nous empruntions le plus lors des nuits de pleine lune à partir de notre cinquième année était celui du Saule cogneur dans le parc du château, conduisant à la Cabane hurlante). Peu d'élèves connaissaient l'existence de ces passages, situés le plus souvent derrière les statues de l'école. Lorsque nous avions créé la carte du Maraudeur, nous avions établi et répertorié tous les passages conduisant en-dehors du château, tandis que la localisation de toutes les personnes présentes dans les couloirs nous permettait d'échapper à la vigilance des professeurs et des préfets. Je dois dire aujourd'hui que cette période (ma scolarité à Poudlard en compagnie de James et Remus) était sans nul doute la plus heureuse de ma vie. Quelles aventures nous vivions ensemble...
Je ne mis pas longtemps à arriver à Pré-au-Lard. Comme je l'avais prévu, le village, entièrement composé de sorciers, était plus surveillé qu'à l'accoutumé. Je découvris que de nombreuses affiches avaient été accrochées sur les murs des maisons, mon visage étant associé au message « Avez-vous vu ce sorcier ? ». De plus, il me sembla apercevoir quelques Aurors, postés à proximité des pubs, et le froid glacial qui s'était déjà abattu sur le village en plein automne m'indiqua que les Détraqueurs devaient se trouver à proximité.
Il fallait donc faire vite, afin de diminuer les risques. Je me dirigeai vers le passage qui me ferait gagner le plus rapidement Poudlard. Celui-ci se trouvait dans la boutique de bonbons Honeydukes. J'attendis que la nuit soit tombée pour entrer dans celle-ci. Après avoir trouvé un passage qui m'avait permis d'y entrer, je me dirigeai directement vers le sous-sol.
Arrivé en bas, je me transformai afin de soulever la dalle qui cachait le passage secret. C'est alors que dans l'obscurité et sous le poids de l'effort, je fis un faux mouvement qui fit tomber une pile de journaux entassés dans un coin de la pièce. Poussant un juron qui ressemblait plus à un aboiement, j'essayai de trouver à tâtons une lampe à huile qui me permettrait d'y voir plus clair. Une fois que j'en eus atteint une, je l'allumai et découvris mon méfait. Je n'avais bien sûr pas de baguette, ce qui me contraignit à remettre tout en place manuellement si je ne voulais pas que mon passage ici soit remarqué.
En remettant en place les journaux qui étaient étalés par terre, je me rendis compte qu'il s'agissait tous d'anciens numéros de La Gazette du Sorcier datant de ces jours derniers aux mois précédents. Je décidai alors de les feuilleter tout en les remettant à leur place.
Je ne mis pas longtemps à retrouver l'article faisant état de mon passage dans le village de Dufftown. D'après ce que celui-ci mentionnait, la cliente moldue, après m'avoir découvert et alerté ses congénères, avait composé le numéro de téléphone établi par les autorités moldues afin de les alerter de ma présence. Le ministère s'en était bien sûr directement informé et avait envoyé sur place deux de ses agents afin d'interroger la pauvre femme. Avant de la quitter, ils en avaient profité pour lui soutirer quelques souvenirs, notamment celui de la scène où elle me découvrait à l'arrière de l'auberge, avant de lui faire subir un sortilège d'Amnésie effaçant celui-ci ainsi que leur rencontre.
Je continuai à feuilleter les journaux.
Ce que je redoutais s'était bien produit : avant la rentrée, le ministère avait envoyé un nombre assez conséquent de Détraqueurs afin de surveiller les alentours de Poudlard.
Encore une série de journaux et je tombai sur une Une imposante montrant mon visage d'où émanait la folie juste avant mon incarcération il y a douze ans, titré « Evasion à Azkaban ».
Certains journaux étaient plus anciens. Sur l'un d'entre eux qui datait de six mois, la une faisait état de mystérieuses attaques subies par des élèves de Poudlard durant l'année scolaire. Il s'avérait d'ailleurs que toutes les jeunes victimes étaient d'ascendance moldue. Durant mes dernières semaines passées à Azkaban, j'avais entendu dire, par le biais de rumeurs que l'on pouvait parfois entendre de cellules en cellules, qu'Hagrid, le célèbre garde-chasse de l'école, y avait été fait prisonnier pendant quelques jours. Ces deux affaires concordaient-elles, me demandais-je ? Bien qu'Hagrid, même quand il était au sein de l'Ordre, n'en ait jamais vraiment beaucoup révélé sur son passé et sur le fait qu'il n'était plus (officiellement) autorisé à exercer la magie depuis qu'il avait été renvoyé de Poudlard dans sa jeunesse, nous avions toujours su qu'il était associé à une vieille légende qui hantait toujours l'histoire de l'école, depuis qu'une « Sang-de-Bourbe », comme avaient coutume de les appeler mes parents, y avait été tuée une cinquantaine d'années plus tôt.
Après avoir fini de remettre en place la pile de journaux, dont les plus anciens faisaient état de la mort de vieillesse du célèbre alchimiste Nicolas Flamel et de la destruction de la convoitée Pierre philosophale (ayant sans doute entraîné sa mort), je me glissai sans plus attendre à l'intérieur du passage secret, puis me retransformai en chien après m'être assuré d'avoir bien remis la dalle en place au-dessus de moi.
Je ne mis pas longtemps à arriver à l'extrémité du passage secret le plus direct conduisant au château. Accédant à l'entrée de celui-ci, devant lequel s'élevait la statue de la Sorcière Borgne, je me cachai derrière cette dernière en faisant le moins de bruit possible, espérant ne pas être découvert par des élèves ou des professeurs, ou encore par ce bon vieux Rusard qui en septième année (nous semblait déjà vieux, mais là n'est pas la question) avait réussi à nous faucher la carte du Maraudeur. Il faut dire que le concierge cracmol de Poudlard était sans doute la pire personne dénuée de pouvoirs magiques que j'ai pu connaître dans ma vie (et dont - j'ai un peu honte de le dire aujourd'hui - chaque élève, moi compris, souhaitions secrètement la mort). Ceci étant, Rusard nous ayant confisqué notre carte malgré nous, le scélérat avait dû réussir à répertorier tous les passages secrets du château et devait à présent les connaître sur le bout des doigts.
Heureusement, à ce moment-là, cette partie du château était vide. Je me précipitai donc dans les couloirs, rasant les murs afin de ne pas me faire repérer, me cachant derrière les statues ou les armures quand un groupe d'élèves passait à proximité. Étant devenu et resté un chien assez mince, ayant gardé la même épaisseur que celle qui m'avait permis de m'évader de prison, je pouvais me faufiler dans le recoins de chaque couloir de sorte à ce que je passe totalement inaperçu.
Malheureusement, je me rendis vite compte que, si je n'avais pas oublié où se trouvait le portrait de la Grosse Dame permettant d'accéder à la salle commune de Gryffondor, y accéder relèverait néanmoins de l'exploit. Je ne disposais d'aucun mot de passe et même si j'en avais eu un en possession, il faudrait que celui-ci soit le bon, car la tentative devait être unique si je souhaitais m'introduire dans la salle commune le plus vite possible afin de récupérer Peter, sans que la Grosse Dame me renvoie.
Par chance, je tombai ce jour-ci sur un chat qui allait prochainement m'être très utile. Il ne s'agissait heureusement pas de Miss Teigne. Ce chat-là, je l'avais déjà vu quelque part. Il s'agissait du chat orange que j'avais aperçu à la gare, à quelques centimètres de la « queue de ver », au sein du groupe qui accompagnait mon filleul jusqu'au train.
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