N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (34.239.147.7) si quelqu'un porte plainte.
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Aujourd'hui j'avais envie de revenir sur un film de la saga HP, qui fête ses 20 ans en cette fin d'année. Rediffusé demain soir sur TMC, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban est souvent considéré comme le meilleur film de la saga par les fans et le grand public. Pourtant, ce troisième volet réalisé par le Mexicain Alfonso Cuaron a profondément modifié l'univers visuel de celle-ci, après deux premiers films de Chris Columbus qui avaient réussi à installer cet univers avec succès. Des modifications qui ont eu des conséquences irréversibles sur l'ambiance de la saga par la suite, pour le meilleur et pour le pire. C'est ce paradoxe que j'ai envie de développer avec vous. En effet, même si ce film a apporté de très bonnes choses et reste indépendamment des autres mon préféré, si ce n'est le meilleur, je vais revenir davantage sur les principaux défauts qu'on peut lui attribuer vis-à-vis de la saga dans son ensemble, défauts qui pour certains peuvent pourtant être considérés comme des qualités du film en lui-même !... Bref, arrêtons de tourner autour du pot et rentrons dans les détails.
- La première adaptation mettant volontairement de côté des chapitres et éléments importants du livre
Première critique qu'on pouvait faire au film de Cuaron à sa sortie : son adaptation. Car si les deux premiers opus de Columbus étaient relativement très fidèles aux bouquins à quelques détails près, la troisième adaptation des livres de J.K.Rowling a été la première à faire certains choix de coupe assez importants, jusqu'à certains chapitres. Une tendance qui se démocratisera dans les films suivants à mesure que les bouquins seront de plus en plus volumineux. Si bien sûr ce type de choix allait devenir inévitable pour réaliser un film digeste, force est de constater que c'est vraiment Le prisonnier d'Azkaban qui a commencé à faire le plus de coupes. Parmi elles, on remarque l'absence de deux matchs de Quidditch sur les trois que compte le livre. Bon il est vrai que les deux premiers films n'en comptaient qu'un aussi, comme les livres d'ailleurs qui ne mentionnaient que très rapidement les autres matchs contre Poufsouffle et Serdaigle, certains ayant même été annulés l'année précédente à cause de la Chambre des Secrets... Ici, donc, nous avons eu droit au match très impressionnant contre Poufsouffle, en pleine tempête et en présence des Détraqueurs. Une séquence très spectaculaire qui voyait Harry perdre pour la première fois un match mais aussi son premier balai, le Nimbus 2000. Notons au passage qu'il affrontait Cedric Diggory lors de ce match, l'Attrapeur de Poufsouffle, pas encore interprété par Robert Pattinson. Les deux autres matchs absents du film voyaient Harry et l'équipe de Gryffondor effectuer une remontada au classement en remportant leurs deux autres matchs du tournoi annuel contre Serdaigle et Serpentard. Contrairement au film, Harry recevait en effet son Eclair de Feu à Noël et non à la fin de l'année scolaire, ce qui lui a permis de vaincre Cho Chang, Attrapeuse de l'équipe de Serdaigle (qu'on ne verra également que dans le film suivant), et Drago Malefoy lors du dernier match contre Serpentard considéré sans doute comme le match le plus épique de la saga littéraire. Même si cette finale de Quidditch tranchait avec le reste de l'intrigue (contrairement au premier match qui s'y intégrait bien), elle aurait mérité une présence à l'écran. Peut-être qu'une série lui rendra justice dans quelques années, si la saga est réadaptée à moyen terme.
Mais ce n'est pas tant l'absence de ces matchs qui donne l'impression d'une adaptation incomplète. Davantage peut-être les omissions sur l'histoire des Maraudeurs, un peu trop survolée par rapport au livre. Dans ce dernier, on en apprend clairement davantage sur ces derniers lors de la rencontre d'Harry et Sirius, lui révélant toute la vérité sur leur histoire tragique. Dans le film, aucun lien n'est fait par exemple entre la carte du Maraudeur et ses concepteurs, qui se trouvent en fait être James Potter, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrow. Ce n'est que dans les films suivants que deux d'entre eux seront nommés par leur surnom de Maraudeur (Queudver pour Pettigrow, Patmol pour Sirius). Un comble, tout de même, pour un film censé les introduire. De même, le rapport qu'ils entretiennent avec Rogue ne sera pas développé, bien qu'on devine qu'ils ont un passé en commun lorsque le maître des potions vient arrêter Sirius dans la Cabane hurlante. La mention du sauvetage de Rogue par James lorsqu'il les avait suivi en train d'accompagner Lupin transformé en loup-garou est totalement éclipsée, de même que les raisons justement pour lesquelles James, Sirius et Peter Pettigrow sont devenus des Animagi (un cerf, un chien et un rat) : afin d'accompagner Remus à la bien nommée Cabane hurlante lors des soirs de pleine lune.
Bref, bien qu'elle soit toujours un plaisir à regarder, l'adaptation d'HP3 souffre de quelques manques de scènes, mais surtout d'éléments de scénario qui nuisent peut-être un peu à la compréhension générale de l'intrigue et de ses enjeux par rapport au passé des personnages. Il y a enfin peut-être un déséquilibre entre l'année scolaire qui semble aller très vite et le climax du film doublé par le retour dans le temps, ayant d'ailleurs sans doute été responsable de l'absence des autres matchs de Quidditch.
- Un changement des décors nuisant à la cohérence visuelle de la saga
C'est à la fois une qualité et un défaut majeur de ce film : le changement des décors. Principalement de Poudlard, même si dès le début, j'ai comme l'impression que même Privet Drive n'est plus la même rue (lorsque Harry s'enfuit de chez son oncle et sa tante après avoir envoyé la tante Marge dans les airs). Alors c'est sûr, HP3 ne sera que le premier film à opérer des changements de décors à Poudlard (la cour extérieure où Harry vaincra Voldemort à la fin de la saga n'apparaitra que dans HP4 à la place du hall à escaliers ; la tour d'astronomie n'apparaîtra que dans HP6, et la cage d'escaliers mouvants deviendra statique dans HP7.2). Mais c'est bien HP3 qui engagera une première profonde refonte du château ainsi que de ses décors extérieurs. Fini le château d'Anlwick, ses remparts et ses plaines d'herbe fraichement tondue, cette fois Poudlard semble réellement implanté dans les territoires escarpés de l'Ecosse : il faut désormais descendre une pente assez raide pour se rendre chez Hagrid, après avoir traversé un pont suspendu qui sera celui que fera sauter Seamus dans le dernier film. La lisière de la Forêt interdite en devient presque floue, puisque certaines parcelles ne semblent même plus interdites ou menaçantes (le cours de soins aux créatures magiques avec Buck, ou la scène avec Luna et les Sombrals dans HP5). Le Saule cogneur n'est plus isolé au milieu d'une plaine d'herbe et des remparts mais entouré de végétation. A l'intérieur du château, on accède désormais directement aux escaliers mouvants à droite de la Grande Salle, et le portrait de la Grosse Dame y est situé en plein milieu, alors qu'elle se trouvait au fond d'un couloir dans HP1 (en plus d'avoir changé d'interprète). Enfin, à l'arrière du château, les deux tours jumelles près des serres ont doublé de hauteur. Bref, le château n'est déjà plus le même que dans les deux premiers films et cela change déjà son ambiance, et sa cohérence visuelle.
Mais comme je l'ai déjà dit, ça ne sera pas la dernière fois puisque le château sera modifié au gré des films et de leurs besoins. C'est ainsi que dans le dernier film, le pont de pierre qui reliait auparavant la cour extérieure à l'aile droite du château sert à présent d'entrée principale et une centaine de statues de pierre sont apparues dans le hall d'entrée pour les besoins de la bataille. Alors on aurait pu justifier ces changements dans l'univers par une évolution constante et magique du château ou l'envie des personnages (Hagrid aurait pu avoir envie de changer sa cabane d'emplacement, et Rogue et les Mangemorts en avaient peut-être marre des escaliers mouvants dans HP7). Le problème, c'est que le château de Poudlard qu'on voit dans Les Animaux Fantastiques (dont le 3e volet vient de dévoiler ses premières images) n'est pas celui d'HP1 mais bien celui d'HP7.2, alors que cette nouvelle saga se passe bien avant HP. Le château n'a donc été modifié que pour des besoins pratiques et de mise en scène, ce qui est en soi assez frustrant. En espérant revoir tout de même les escaliers mouvants dans les prochains films, parce qu'il n'y a aucune raison valable pour les faire définitivement disparaître.
Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous conseille la double-publication que j'avais consacré à Poudlard dans les films.
- Un changement de ton général ayant modifié l'ambiance de la saga
Venons-en enfin au dernier changement ayant eu des conséquences irrémédiables sur la saga : son changement de réalisateur et donc de ton. Une autre qualité que je transforme en défaut, même si ce changement était sans doute nécessaire pour faire évoluer la saga en même temps que ses personnages, devenus adolescents. Mais en plus des décors, Cuaron va profondément modifier l'ambiance de la saga et de Poudlard instaurée par Columbus, qui se voulait auparavant merveilleuse et flamboyante, également plus enfantine, même niaise par moment. Mais c'est ce qui faisait le charme de ces films, qui avaient néanmoins réussi à mettre en scène quelques moments de frayeur et d'autres épiques, notamment HP2. Bien sûr, la musique de John Williams y était aussi pour quelque chose. Et heureusement, il était toujours présent pour le 3, ce qui permet tout de même au film, malgré ses profonds changements, de conserver une identité musicale familière. Ce que perdra le 4, mais c'est un autre sujet...
L'ambiance d'HP3 est donc beaucoup plus sombre, Poudlard semble plus froid et moins chaleureux, et cela s'accentuera dans les films suivants, notamment ceux de David Yates. Le château semble également moins vaste que les deux premiers films ne donnaient l'impression. Mais cela tient à une chose dans ce film : il se déroulera davantage en extérieur que les précédents. Des extérieurs qui sont tout de même magnifiques et mieux que dans les deux premiers films, faut-il le préciser (sauf peut-être pour avoir rendu plus floue la lisière de la Forêt interdite), et c'est justement tout le paradoxe : dommage qu'ils n'aient pas été introduits dès le premier film pour éviter l'incohérence visuelle due à leur changement. Une autre raison expliquera peut-être cette impression de ne plus retrouver l'ambiance poudlardienne des deux premiers films à partir d'HP3 : alors que les premiers ont davantage tourné dans des décors réels pour ses scènes de Poudlard (Anlwick, Oxford, Gloucester...), les suivants ont davantage tourné dans les décors reconstitués des studios de Leavesden, les rendant ainsi moins authentiques et diversifiés. Plutôt dommage. Car même si le château d'Anlwick correspondait plus au Poudlard de Columbus, cela aurait été sympa de revoir quand même ses remparts dans les films suivants.
Enfin, le changement des costumes, notamment des uniformes qui seront désormais moins portés par Harry et ses amis, ancre davantage le monde des sorciers dans le monde moderne... et moldu. Cette tendance sera confirmée dans les films de David Yates, où on ne fera plus vraiment la différence entre mondes sorcier et moldu, en particulier dans HP7.1. Dans HP1, les sorciers portaient tous des capes et des robes. Ce n'est plus tellement le cas à partir d'HP3.
On peut dire finalement que le film de Cuaron a fait entrer pleinement la saga dans le XXIe siècle et les années 2000, là où ceux de Columbus s'apparentaient davantage aux années 90 voire 80, décennies ayant vu émerger le scénariste des Goonies et réalisateur de Maman, j'ai raté l'avion.
Bref, vous aurez compris que même si j'aime profondément Le Prisonnier d'Azkaban, il aura selon moi amené de profondes transformations à la saga qui auront peut-être paradoxalement atténué sa magie et freiné l'engouement du grand public qui appréciait peut-être plus la version certes enfantine mais merveilleuse et flamboyante de Columbus. Bien sûr, Cuaron ne peut être tenu pour seul responsable de la légère perte d'intérêt dont souffrira quelque peu la franchise ensuite, d'autres facteurs ayant confirmé cette tendance (les changements successifs de réalisateurs et compositeurs, mais aussi l'évolution de la saga vers le plus sombre et mature alors que ses protagonistes grandissent et que Voldemort les menace à nouveau). Mais on ne peut que constater qu'aussi bon que soit son film en tant que film, il a transformé la saga de façon définitive, si bien que les deux premiers films de Columbus resteront peut-être définitivement à part dans la saga, à la fois comme ceux qui l'ont démarré de façon flamboyante, mais aussi ceux qui resteront les plus déconnectés du monde moldu par leur ambiance merveilleuse que représente une année à Poudlard.
Une ambiance enfantine quelque peu retrouvée dans Les Animaux Fantastiques via ses créatures magiques, mais qu'il me tarderait de retrouver à Poudlard, si les prochains films y retournent davantage (plutôt le 4 ou le 5). Par ailleurs, Chris Columbus (qui ne tourne plus tellement en ce moment, ayant du mal à retrouver un succès digne d'HP depuis l'échec Percy Jackson) a récemment fait savoir son envie de retrouver la saga en adaptant la pièce Harry Potter et l'enfant maudit. Et même si elle est très critiquée, je ne serais pas contre cette idée si elle permettait de retrouver le Poudlard d'antan, l'ambiance des deux premiers films, et pourquoi pas (enfin !) John Williams à la musique. Mais je dois un peu trop rêver...
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Après les très bons scores du précédent marathon diffusé sur la chaîne l'année dernière lors du premier confinement (6,5M de téléspectateurs en moyenne, soit le score du dernier film sorti au cinéma il y a dix ans), TF1 remet ça cet été ! Sortez vos agendas :
L'école des sorciers (HP1) le 1/07 La Chambre des Secrets (HP2) le 8/07 Le prisonnier d'Azkaban (HP3) le 15/07 La Coupe de Feu (HP4) le 22/07 L'Ordre du Phénix (HP5) le 29/07 Le Prince de sang-mêlé (HP6) le 5/08 Les Reliques de la Mort, partie 1 (HP7.1) le 12/08 Les Reliques de la Mort, partie 2 (HP7.2) le 19/08
Edit : La 1 ne diffusera finalement que les 4 premiers volets, un autre film ayant été programmé le 29/07.
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